Mon puzzle… Mes pièces

«Maintenant, je connais si bien mes pièces que je sais où je ne les mettrais plus jamais».

Et c’est là que tout a commencé, un bref regard sur la photo d’une personne spéciale, la lecture de cette citation et… Je me rappelle combien mon propre puzzle est spécial, mon puzzle plein de pièces ébréchées, ternies, avec des bords déchirés, des pièces commandées à nouveau à l’usine, parce qu’elles ont été perdues dans les transferts d’une vie vécue avec enthousiasme, avec enthousiasme pour la nouveauté de ce qui émergeait, des pièces qui ne s’emboîtaient pas il y a quelque temps et qui maintenant, dans un tourbillon de sentiments retrouvés, n’ont jamais été complètement perdues, Elles réapparaissent pour lui donner une forme plus symétrique, plus soignée, plus formelle peut-être, mais toujours plus vivante, plus sincère en somme, des pièces qui s’incorporent pour couvrir, chaque jour et chaque année que je remplis, de nouvelles marges à ajouter à ce puzzle que j’ai commencé il y a une éternité, quand j’étais conscient de son existence, mais qui en réalité n’a été que l’évolution du temps qui ne pardonne ni n’attend.

Tu sais quoi ?

Aujourd’hui, j’ai décidé de la contempler d’un point de vue différent, au lieu de la garder pour moi, j’ai décidé de la partager, je vais te dire où tu te trouves, quand tu as émergé, quand j’ai décidé que tu serais l’une de ces pièces centrales qui l’entourent et qui composent un dessin plein de nuances et de couleurs, de formes incroyables que je n’aurais jamais imaginées et, crois-moi parce que je l’ai vécu, d’odeurs et de saveurs uniques.


Je ne peux pas oublier les pièces dédiées à ces instants où, rien qu’en les touchant, je peux reconnaître des jours, des après-midi et des nuits, beaucoup plus de nuits, où les doigts et les baisers qui les accompagnaient étaient la seule chose qui me permettait de deviner quelle forme avaient ces pièces, quel goût elles avaient, et l’espoir qu’elles feraient en quelque sorte partie de mon tableau.

Mon puzzle est plein de rires et de larmes, parce qu’un puzzle avec autant de pièces que celui que j’ai dû assembler a été créé avec eux, avec les deux, et je ne voulais pas connaître la proportion réelle, parce que pour chaque rire que j’ai versé, il y avait des larmes qui ont surgi sans le savoir.

Ou peut-être que j’ai toujours su mais que je les ai cachés.

Dans cette étape vitale et incroyable que je vis, dans cette étape où des pièces qu’il m’était impossible de placer, même d’imaginer, prennent leur place dans une progression jamais imaginée auparavant, c’est à mon tour de les regarder de plus loin, c’est à mon tour de partager avec vous pour que vous puissiez voir ce qu’est devenu le puzzle de ma vie.

Et oui, c’est vrai, maintenant je sais quelles pièces je ne placerai jamais, mais je sais aussi qu’il y a d’autres pièces qui auront toujours une place dedans.

Et oui, tu as raison, une de ces pièces, c’est toi.

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